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L'histoire du kimono


Lors de la période Heian, qui s'étend de 794 à 1185, la forme des kimonos fut fixée pour aboutir à la forme actuelle et contemporaine.

Tous ces types de kimonos de soie furent portés par des personnes de haut rang et en l'occurrence des aristocrates, alors que la plupart de la population n'y avait pas accès.

La coutume de couches compliquées de robes colorées est devenue populaire avec les femmes aristocrates. Jun Hitoe, douze robes non doublées ont fréquemment été portées avec les bords de manche et l exposition des cols de chaque kimono. Les aristocrates se plaisaient à avoir une gradation de couleurs en fonction des saisons. Les personnes de la court royale ont porté jusqu'à seize couches de kimonos quelquefois.

Pendant la période de Kamakura, allant de 1185 à 1333, alors que la classe aristocrate régressait, sous l'influence croissante de l'armée et des guerriers, car protecteur de l'empereur, le kimono fut appelé à être plus pratique et facile d'usage. Les manches furent raccourcies, et le vêtement évolua vers le Kosode.

En outre, alors que durant la période d'Heian, le tissu utilisé était plus fin et les couleurs plus diversifiées, pendant cette période guerrière, le kimono s'est épaissi, le nombre de couches amoindri pour en arriver à deux.

Cependant le retour à la mode aristocratique eut lieu lors de la période suivante, celle de Muromachi. A cette époque, les techniques permettant d'obtenir des fils d or furent acquis par l'importation grâce à la Chine. Cette technique de tissage est à l'origine de Nishi-jin, à Kyoto. Appréciant le luxe, les fils d'or et le développement de cette technique fut majeur.

Aux environs du quatrième siècle après Jésus Christ, la culture était arrivée au Japon par l'intermédiaire de la péninsule coréenne notamment à travers une influence chinoise majeure que l'on pouvait trouver au niveau des tenues vestimentaires, en l'occurrence des vêtements composés d'une robe et d'une veste. Depuis la nuit des temps, les Japonais utilisaient des étoffes carrées de soie.

Les kimonos luxueux furent interdits et les gens commencèrent à cacher les éléments à caractère luxueux tels que les motifs brodés, dorés, et tie die.
A cause de cette loi ils développèrent l'idée selon laquelle la couleur devait être utilisée à l'intérieur du kimono.
Cette idée est toujours vivante au Japon actuellement.

A partir de la période Meiji, 1868, tous les systèmes européens furent introduits au niveau des lois, au niveau de l'armée et pour travailler dans ces domaines, les employés s'habillèrent avec des vêtements de types occidentaux. Ce phénomène s'amplifia chez les aristocrates et dans toutes les classes supérieures de la société. Les femmes commencèrent à travailler également à partir de cette époque et à se vêtir de vêtements occidentaux car ceux-ci étaient plus pratique et permettaient d'être actif.
A cette époque, toutes les techniques de machine à tisser furent introduites au Japon et entraînèrent une révolution dans la fabrication du kimono au niveau des tissus.

A la période de Taisho, 1911, après la première guerre mondiale, ce fut une période où l'on mélangea vêtement occidental et kimono, mais les classes moyennes portaient les kimonos de l'automne jusqu'au printemps et pendant l'été, ils portaient des vêtements occidentaux.


A cette époque, Tokyo subit un tremblement de terre qui détruisit la plupart des maisons et entraîna la destruction de plusieurs kimonos qui se trouvaient à l'intérieur de ces dernières.
A partir de 1926 commença la période de Showa. En préparation à la guerre, le gouvernement japonais encouragea la production de soie pour avoir une taxe permettant de supporter et aider l'armée japonaise.

Pendant la seconde guerre mondiale, le port et la fabrication de kimonos de luxe furent interdits. La population étant très pauvre, le kimono et les techniques de production ne purent être développées.
En outre lors des bombardements, de nombreuses collections de kimonos furent détruits et incendiés, hormis Kyoto.

A la sortie de la guerre, l'économie japonaise reprit. En même temps, les tissus synthétiques furent introduits à l'occasion de la victoire américaine. En même temps la soie et sa production existait encore même si la plupart des habitants s'habillait d'une façon plus occidentale. Les occasions de s'habiller en kimonos furent de plus en plus limitées et spécifiques tel que pendant la cérémonie du thé, lors du mariage. Actuellement, il existe un mouvement traditionnaliste fort au Japon qui pousse les gens à s'habiller avec des kimonos anciens, et notamment les jeunes.
Malheureusement, les kimonos demeurent des vêtements utilisables dans des situations très spécifiques, le monde du travail excluant son port. Cependant l'utilisation du textile sous d'autres formes permet de faire sortir le kimono des armoires et des brocantes...

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